Marie-Cécile Zinsou a créé le premier lieu d’art contemporain sur le continent africain.
A 21 ans, elle est fatiguée de fantasmer le Bénin de son père, où elle ne pouvait mettre les pieds pour des raisons politiques (la famille est exilée en France car le grand-oncle Emile Derlin Zinsou, ancien président du Bénin, a été condamné à mort par contumace). Elle décide donc que ça suffit : sa construction passe par ce pays, alors elle va s’y rendre !
- Comment s’installe-t-on dans un pays qui est chez soi mais dont on ne connaît pas les réalités ?
- Comment une famille décide-t-elle d’investir son énergie et son patrimoine dans un projet inédit ?
- Comment gagne-t-on sa légitimité d’Africaine en étant blanche, française, étrangère ?
Avec Marie-Cécile Zinsou nous avons exploré le fameux mythe du retour au pays, un sujet cher à Joyeux Bazar…
« Mes enfants, ce sont les deux seuls petits Blancs qui s’appellent Ayodélé et Ola Bisi »
Sujets évoqués
avec Marie-Cécile
Le référence citées
dans l’épisode
Réalisation : Alexia Sena
Montage : Simon Vandendyck
Musique : Lowrider (by Joakim Karud)
- L’Angleterre où on a renvoyé à Marie-Cécile tant de clichés sur les Français (1’07)
- La place du Bénin dans son enfance parisienne et l’importance des musées pour construire l’identité (3’44)
- Le besoin impératif et non négociable qu’elle a eu soudain d’aller sur place (7’14)
- La genèse de la Fondation Zinsou (10’20) et les difficultés pratiques pour mettre en place un tel projet (13’28)
- La légitimité pour implanter un lieu d’art en Afrique quand on est femme, blanche, jeune et « fille de » (15’39)
- Bien sûr, la question de la restitution du patrimoine culturel africain dont elle est une fervente avocate (18’26)