Des sonorités nées ici et reprises là-bas, des univers qui auraient pu ne jamais se croiser, des bazars joyeux comme on aime.
Na mongele oa – Alex du Kamer
Comment un petit gars de la Loire se retrouve à chanter de l’afro-hip-hop et à s’autoproclamer « camerounais d’origine française » ? De l’identité visuelle aux paroles en camfranglais (mélange de langues camerounaises, de français et d’anglais), tout reflète une sérieuse histoire d’amour avec le pays, mais le soupçon d’appropriation culturelle n’est jamais loin. Le cliché non plus : « il y a une place qui était toute trouvée et que je n’ai pas prise, celle de l’artiste amuseur ». Une identité choisie envers et contre tout, donc, qu’Alex du Kamer racontait au micro de Joyeux Bazar l’année dernière.
Yüce Dağ Başında – Altın Gün
Comment ne pas se trémousser sur cette pop turque tout à fait psychédélique ? Le groupe Altın Gün, qui ne cesse de revisiter le répertoire « Anadolu Pop », un courant folk en vogue en Turquie dans les années 1970 et 1980, est en fait originaire… d’Amsterdam ! Fin 2016, un bassiste néerlandais découvre l’Anadolu Pop, en tombe amoureux, le partage avec d’autres musiciens (batteur et guitariste). Les trois postent une annonce sur Facebook et recrutent ainsi une chanteuse, ainsi qu’un chanteur et joueur de saz (instrument turc). Alors on danse !
Mas Paz – Cumbiasound
La cumbia est née en Colombie, a peu à peu conquis le reste de l’Amérique latine, et voilà que le groupe Cumbiasound nous en propose une version tout droit venue… de Suède. Encore une histoire de rencontres et d’instruments qui se mêlent pour rendre hommage à un patrimoine. Faites-vous plaisir, ce n’est pas tous les jours qu’on peut réclamer plus de paix dans le monde de manière aussi agréable.